ETHAS K000237

Chine coupe rituelle en corne de rhinocéros

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K000237
Coupe rituelle (bei 盃)
Chine
18e siècle
Corne de rhinocéros
H. 28 cm, l. 15 cm
Don de M. du Crest de Cologny, sergent aux Gardes suisses en France, à la Chambre des curiosités de la Bibliothèque, 1758
puis au Musée archéologique
MEG Inv. ETHAS K000237
La corne de rhinocéros, que l’on considéra jadis comme un substitut de la corne de licorne, est aujourd’hui encore très recherchée pour des vertus aussi nombreuses que légendaires, au détriment de la survie de l’espèce.
Celle-ci, jadis conservée au sein du cabinet de curiosités de la Bibliothèque publique, fut probablement offerte en tant que «corne de rhinocéros mâle» par Monsieur Du Crest de Cologny, dont on sait seulement qu’il était sergent aux gardes suisses en France.
D’autres objets faisaient partie du don, notamment du papier de la Chine, apprécié pour sa grande finesse, et un «gobelet» également sculpté dans une corne de rhinocéros, sans doute.
En Extrême-Orient, la corne de rhinocéros passe pour être un antipoison, et boire dans une telle coupe permettrait d’éviter les empoisonnements.
Ces ustensiles sont devenus des objets d’art souvent extrêmement sculptés, alors que celui-ci se distingue par son style dépouillé.
Réduite en poudre, la corne de rhinocéros est également censée posséder des vertus aphrodisiaques, ce qui entraîne aujourd’hui encore le massacre des rhinocéros malgré les conventions interdisant son commerce (CITES).

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Objets étranges et histoire naturelle

Les premiers objets aujourd'hui appelés «ethnographiques» sont entrés dans les collections genevoises au 18e siècle, à un moment charnière. Autour de 1750, l'ambition de construire une connaissance scientifique du monde s'ajouta à la curiosité excitée par l'étrangeté. Voyages d'exploration, négoce maritime, évangélisation, colonisation, créaient des conditions propices à rapporter des souvenirs, des trophées ou des collections.

Singularités

Offertes par des Genevois ou par des voyageurs de passage, les «merveilles» accumulées à la Bibliothèque publique résonnaient avec les livres. Objets mystérieux et récits de voyage racontaient la rencontre surprenante avec un ailleurs souvent fantasmé.

Bibliographie

  • Buyssens, Danielle. 2002. "Le premier musée de Genève", in "La Bibliothèque étant un ornement public...". Genève : Bibliothèque publique, 124

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