ETHMU K000524

harpe arquée "ngombi"

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K000524
Harpe arquée ngombi, à huit cordes
Gabon
Fang ou groupe linguistique Membe (Mitsogo, Bavove?). 19e siècle
Bois, peau d'antilope ou de gazelle, clous (cordes ajoutées). L 54 cm
Acquis de Bryce M. Wright par le Musée archéologique en 1879
MEG Inv. ETHMU K000524

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La harpe arquée est un instrument à cordes très répandu en Afrique Centrale. Au Gabon, il est difficile de discerner une harpe fang d’une harpe tsogo ou d’autres groupes membe tant leurs silhouettes sont semblables. Souvent, l’extrémité du manche en bois est sculptée d’une tête humaine ou d’animal. Ce cordophone, ainsi que d’autres instruments comme l’arc musical, le tambour, la cloche, le mirliton (etc.), est un acteur majeur des cérémonies religieuses auxquelles les ancêtres sont convoqués par un appel musical. On conçoit alors que l’instrument seul chante et « parle », en oubliant le musicien.
La harpe ngombi est ainsi l’apanage des cérémonies du bwete disumba, la branche majeure de la société d’initiation masculine bwete, d’origine tsogo et répandue dans tout le Bassin de l’Ogooué. Elle est la réincarnation d’une ancêtre sacrifiée, Dinzona, la première épouse de Kombé le soleil, et rivale de la lune, Ngondé, sa seconde épouse. Dinzona fut chassée du village des ancêtres et condamnée à descendre sur terre.

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Registres d'inventaires historiques

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Registre K
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Le Gabon du pasteur missionnaire Fernand Grébert

Les statues de reliquaires et les masques gabonais sont des icônes de l’«art primitif» inventé par les artistes occidentaux au début du 20e siècle. Parallèlement, au cœur de l’Afrique équatoriale colonisée, disparaissaient nombre des pratiques religieuses et culturelles initiatrices de ces traditions. C’est dans ce contexte que le pasteur Grébert entreprit une grande collecte ethnographique dans le Moyen-Ogooué, dont le MEG fut l’un des bénéficiaires.

Le culte des reliques

Les musées n’offrent souvent au regard du visiteur qu’un élément fragmentaire – la statuette – du reliquaire tel qu’il avait été conçu jusqu’au début du 20e siècle en Afrique équatoriale, du Cameroun jusqu’au Congo. Au Gabon, La vénération des reliques d’ancêtres Bwete dans l’aire bakota et son équivalent fang, le Byeri, étaient tous deux des cultes lignagers. Gardien des généalogies du clan, le chef de famille devenait l’intercesseur auprès des ancêtres pour assurer le bien-être de sa communauté, donc le responsable de l’entretien de leurs ossements par les sacrifices nourriciers et le soin apporté à leur reliquaire.

Bibliographie

  • Montandon, G.. 1919. La généalogie des instruments de musique et les cycles de civilisation. Genève :, ME 87.p.108 n°12.
  • Grébert, F. 1940. Monographie ethnographique des Fang et Galoa du Gabon. Genève, MEG AF 406
  • Grébert, Fernand. 2003. Le Gabon de Fernand Grébert : 1913-1932 / introd. de Claude Savary et Louis Perrois. Genève : Musée d'ethnographie : Ed. D, cop. Collection Sources et témoignages / Musée d'ethnographie, MEG ET AF 4009

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