ETHAM L000148

miroir avec cadre avec incrustations

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L000148
Miroir
Mexique
16e – 19e siècle
Don de Léonce Angrand au Musée archéologique en 1881
MEG Inv. ETHAM 000148

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Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
Registres_inventaire_dactylographie/87.pdf

Registre L
Registre_L/Registre L_9.jpg

 

Ethnographie et relations internationales

Les cadeaux diplomatiques sont souvent faits d'objets «typiques». Ils renvoient à une image de soi plus ou moins stéréotypée, que l'on a fortement intégrée et/ou que l'on sait attendue. Généralement ancrée dans le passé, cette image soutient l'idée d'une continuité des peuples à travers leurs traditions. Elle contribue par-là à la légitimité des nations. Ses liens étroits avec la Société des Nations ont valu au MEG bon nombre de ces dons politiques.

Diplomates sur le terrain

Leur fonction diplomatique a été pour eux l'occasion de développer une connaissance intime de leur terre d'accueil: le Français Léonce Angrand, devenu un spécialiste reconnu du monde andin, ou le Suisse Edmond Rochette, familier de la société de Kyoto, ont transmis au MEG des objets qu'ils avaient longtemps conservés comme des souvenirs. Quant à la femme de lettres Kiku Yamata, sa double appartenance à la culture japonaise et à la culture française a fait d'elle une médiatrice sensible autant que perspicace.

Chapelains demandant l'aumône durant la semaine sainte à Lima (Pérou), aquarelle de Léonce Angrand datée du 16 mars 1837 ©BNF, Estampes et cartes, RESERVE OF-32(2)-FOL, planche 65
Les aquarelles et dessins de Léonce Angrand restituent la société péruvienne du début du 19e siècle dans sa diversité de statuts et d'origines ethniques. La colonisation et l'évangélisation qui l'accompagne, donnent lieu à des situations parfois inattendues, voire cocasses, comme cette aumône recueillie auprès d'une Indienne par un serviteur noir en grande livrée, accompagnant deux religieux abrités sous un éclatant parasol rose tenu par un autre serviteur indigène. A gauche, une «tapada» vêtue d'une jupe longue moulante et couverte d'un châle ne laissant entrevoir qu'un œil : une tenue qui permettait aux femmes de toutes conditions de circuler librement dans l'espace public et qui était fameuse auprès des voyageurs européens de l'époque.


© 2021 Musée d'ethnographie, Genève