Textes de l'exposition

4. Les nouveaux Orphées

Nous sommes nombreux à tenter d'établir une forme de communication avec les êtres vivants qui nous entourent. À tout âge, par affinité, passion, métier ou soif de connaissance, nous explorons cette proximité qui se dérobe. L'inégalité de ces relations, leur opacité, la difficulté à trouver la bonne distance ou la bonne mesure, entravent nos espoirs de partage.

Et pourtant, certains d'entre nous font preuve de persévérance et s'efforcent d'accroître leur sensibilité aux autres formes de vie. Dans l'espoir de mieux communiquer avec les animaux et les végétaux et de mieux les comprendre, ces hommes et ces femmes font appel aux multiples canaux de la perception.

Sans avoir le talent d'Orphée, la sagesse de Salomon ou la bonté de François, ils avancent à tâtons, parfois à reculons, malgré les lacunes et les contradictions. Même si elles ne réussissent que par bribes et par intermittence, ces tentatives questionnent le rapport à la nature, qu'elles envisagent comme une composante inhérente à notre propre humanité.

© MEG, J. Watts