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Textes de l'exposition

5. D'autres yeux que les miens

Pour communiquer avec les animaux, nous faisons appel à tous les sens, mais nos efforts sont souvent mis à mal.

Nous savons que les yeux des animaux sont très souvent adaptés à leur milieu et à leur mode de vie, ce qui rend leur vision particulièrement performante dans un contexte déterminé. L'œil humain, au contraire, n'est pas particulièrement performant, mais il a une très bonne capacité d'adaptation. Par ailleurs, d'autres variables doivent être prises en compte : le nombre d'yeux, leur positionnement, la perception des couleurs, de la lumière, des formes, et la perspective à partir de laquelle s'exerce le regard. Celles-ci entraînent des changements déterminants dans la perception de l'environnement, mais comme notre œil est notre seule référence, il nous est difficile de penser le monde et de l'expérimenter tel que le feraient d'autres yeux que les nôtres.

Nous vous invitons ici à redécouvrir certaines parties de l'exposition comme si vous les regardiez avec les yeux d'un chat, d'une abeille, d'une araignée ou d'une vache.

Ces images restent des interprétations humaines, des tentatives pour s'approcher de la manière dont ces animaux voient leur environnement. Sans que nous puissions véritablement nous glisser dans la peau d'un autre être vivant, le fait d'expérimenter sa façon de voir le monde peut améliorer notre manière d'être ensemble.


© 2023 Musée d'ethnographie, Genève