L'image ci-dessus est soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique
Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique
Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
Registres_inventaire_dactylographie/199.pdf
Registre d'inventaire original - non indexé
Registres_inventaire_original/Registre_02_006686_008774.pdf
Pour la paysannerie du 19e siècle, la hiérarchie du vivant s’étend de la terre au ciel, plaçant l’humain entre domination et subordination. Les objets symbolisant le pouvoir rappellent que l’équilibre entre prérogatives et devoirs débute au foyer pour s’étendre au terroir et à la société. Gouverner une maison, conduire un troupeau ou diriger une assemblée demandent compétences techniques, connaissances rituelles et qualités individuelles.
Le pastoralisme et l’agriculture ont partagé les mêmes espaces suivant des rythmes complémentaires et conflictuels. Le berger assurait la gouverne des animaux entre le village et les pâturages, menant souvent une vie marginale. Par ses habitudes frugales et sa promiscuité avec les bêtes, il a pu être considéré comme un simple ou comme un sage. On lui a attribué la connaissance pratique du monde tout en se méfiant de sa capacité de tout voir. La canne est l’outil essentiel et symbole de la relation au troupeau. Elle seconde le berger dans la conduite, la garde et les soins aux bêtes ; et l’accompagne dans la marche et la contemplation. Encore aujourd’hui, elle véhicule l’idée de l’autorité morale et religieuse.
© 2021 Musée d'ethnographie, Genève