ETHMU 026653

hochet-sonnailles et cloche

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026653
Ason, hochet-sonnailles et sa clochette klòch
Haïti
Première moitié du 20e siècle
Calebasse, perles de verre et vertèbres de vipère, corde. Cloche: métal et bois. L hochet : 26 cm. H cloche : 10 cm
Recueilli sur place par le Dr Raymond de Saussure en 1957; donné au MEG la même année.
ETHMU 026653

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Le culte et la culture vodoun ont voyagé du Bénin jusqu’au Nouveau Monde de même que leurs «outils» rituels, parmi lesquels figurent des instruments de musique. Ainsi ce hochet-sonnailles est-il fabriqué en Haïti et au Bénin avec les mêmes matériaux, utilisant notamment des vertèbres de serpent comme éléments percuteurs. Captivé par le vodoun et ses transes, le psychanalyste Raymond de Saussure a étudié et recueilli une quinzaine d’objets liés à ce culte en Haïti.

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Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
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Registre d'inventaire original - non indexé
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Archives sonores

De 1944 à 1958, le musicologue roumain Constantin Brailoiu rassembla à Genève un fonds d’enregistrements sonores provenant des cinq continents, sur la base de ses propres archives constituées en Roumanie: les Archives internationales de musique populaire (AIMP). Son objectif était de mener une étude comparative des expressions musicales dans le monde, et de les faire connaître le plus largement possible par la publication, entre 1951 et 1958, de la Collection Universelle de Musique Populaire (quarante disques 78 tours), rééditée une première fois en 1984 (coffret de six disques 33 tours), puis en 2009 (quatre CD). Les AIMP comprennent aujourd’hui près de 16’000 heures de musique enregistrées. Elles redonnent leurs voix aux instruments et permettent d’explorer l’histoire de la publication discographique des musiques du monde.

Terrains

L'histoire des Archives internationales de musique populaire (AIMP) comprend deux grandes périodes, séparées par vingt-cinq années (1958 à 1983) au cours desquelles les archives sonores furent oubliées.

La première période, qui correspond à la présence de Constantin Brailoiu (1944-1958) à Genève, s'inscrit dans le prolongement d'un important courant de recherches musicologiques conduites durant la première moitié du 20e siècle sur le «folklore» en Europe de l'Est. Les figures marquantes de cette époque sont Béla Bartók et Zoltán Kodály, qui constituèrent des collections encyclopédiques de mélodies populaires provenant notamment de Hongrie, enregistrées sur le terrain ou transcrites à l'oreille. La seconde période est celle au cours de laquelle Laurent Aubert raviva ces archives sonores, notamment par la publication de plus d'une centaine de CD musicaux et par l'acquisition de plus de 10'000 phonogrammes.

Terrains roumains

Constantin Brailoiu (Bucarest 1893-Genève 1958) fut compositeur, professeur d'histoire de la musique, auteur érudit d'études scientifiques, en plus d'être un homme de radio, un conférencier et un chroniqueur. La découverte des musiques populaires rurales en Roumanie aura une influence majeure sur sa carrière, qu'il orienta vers l'étude de ce qu'on appelait alors le «folklore».

La collecte d'enregistrements de musique populaire et la fondation des Archives de folklore de la Société des compositeurs de Roumanie comptent parmi ses contributions majeures.

Exilé en Suisse en 1943 avec une grande partie de ses enregistrements de terrain et de sa documentation, Brailoiu fut engagé au MEG en 1944 par Eugène Pittard, avec qui il fonda les Archives internationales de musique populaire (AIMP).

Édition discographique

Au milieu du 20e siècle, les premières grandes collections discographiques consacrées aux traditions musicales non occidentales sont créées. Entre 1951 et 1958, les quarante volumes de la Collection Universelle de Musique Populaire publiés par Constantin Brailoiu constituent la première anthologie de ce type jamais éditée. D'autres suivirent, comme l'International Library of African Music fondée en 1954 par Hugh Tracey en Afrique du Sud, qui représente encore aujourd'hui le plus important fonds d'enregistrements de musiques africaines. En 1961, l'UNESCO lança une série de disques, en collaboration avec Alain Daniélou. Jusqu'en 2003, une centaine d'enregistrements furent publiés dans cette collection. Le développement des technologies d'enregistrements et de l'industrie du disque durant la seconde moitié du 20e siècle a permis la diffusion large et la circulation de traditions musicales collectées dans le monde entier.

Bibliographie

  • DEWISME C.H.. -. Les Zombis ou le secret des morts-vivants.: ?, Am 767.

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