ETHAF 037000

sculpture équestre d'un roi "oba"

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037000
Sculpture équestre d’un roi Oba
Nigeria. Yoruba, Oye-Ekiti workshop. École de sculpture néo-traditionnelle.
Œuvre de George Bamidele Arowoogun (Areogun) de Osi-Ilorin (1880-1954) ou
de Lamidi Olonade Fakeye (1928-2009)
Entre 1950 et 1960
Bois. H 83 cm
Acquise en 1972
MEG Inv. ETHAF 037000

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Ce roi-cavalier Oba tient dans ses mains un bâton sonnaille et la bride de sa prestigieuse monture. Il est entouré de ses serviteurs, dont l’un retient sa couronne. Stylistiquement, cette figure équestre en ronde-bosse est jumelle de celles des rois mages d’une crèche commandée par le missionnaire Kevin Carroll en 1953 au maître sculpteur Arowoogun (Areogun), qui œuvra, dans les dernières années de sa vie, pour l’atelier d’art yoruba-chrétien d’Oye Ekiti.
Cette sculpture « néo-traditionnelle » peut être cependant attribuable au célèbre artiste Lamidi Olonade Fakeye qui copia, pendant ses années d’apprentissage, le style de son maître Arowoogun.

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Registres d'inventaires historiques

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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
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Edo et Yoruba au Nigeria

L’identité «yoruba» recouvre une langue et différents peuples de la région d’Afrique occidentale située entre le cours moyen du Niger et la côte atlantique, entre le Nigeria et le Bénin. Oduduwa, la divinité originelle yoruba, régna sur la cité mythique d’Ifè, lieu de la création du monde. Il est l’ancêtre de tous les souverains des royaumes yoruba (Oyo, Owo, Kétou, etc.) et du royaume edo de Bénin après la chute de la dynastie des Ogiso.

La sculpture yoruba

Si le pays yoruba a été et demeure artistiquement riche, la sculpture sur bois reste la plus représentative de ses pratiques culturelles. Rondes-bosses majestueuses et bas-reliefs délicats déploient une iconographie consacrée aux divinités ou à leurs officiants, au principe de gémellité, aux figures du pouvoir. Les maîtres d’ateliers renommés pour leur style sont reconnus pour tel masque epa ou gèlèdè, tel pilier sculpté de véranda ou battant de porte, telle statue de cavalier ou de maternité. Les années 1950 voient naître une «modernisation» de la sculpture yoruba; stimulée par les commandes missionnaires, puis étatiques et citadines, elle prend un nouvel élan «néo-traditionnel».


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