ETHAF 031244

sceptre céphalomorphe

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031244
Cephalomorphic sceptre, an insignia of authority
East Angola
Chokwe. 19th century
Wood
Gift of Adrian Conan Doyle (son of Arthur) in 1962
MEG Inv. ETHAF 031244
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Ce symbole de majesté est l’œuvre d’un artiste Chokwe d’Angola. Il est dit « céphalomorphe » car il représente un visage d’un grand réalisme, couronné d’une impressionnante coiffe de chef. Les sceptres céphalomorphes ou à personnage humain étaient caractéristiques de Chokwe (Angola, RD Congo, Zambie). On en trouve dans tous les styles de sculpture connus. Le personnage y est invariablement masculin et porte une coiffe-couronne connue sous le nom de mutwe wa kayanda. Ceux qui sont surmontés d’une tête ont, dans la plupart des cas, une sorte de cartouche au milieu, souvent carrée, triangulaire ou rectangulaire, parfois détourée de volutes qui semblent des réminiscences des armoiries portugaises ou d’objets catholiques baroques. Chaque motif décoratif avait un nom précis et une signification ; leur combinaison pouvait se rapporter au propriétaire de l’objet ou à sa chefferie.

Malgré leur collecte dès le milieu du 19e siècle, l’usage des sceptres dans cette région d’Afrique centrale n’a pratiquement pas été documenté par les voyageurs et les ethnographes. Insignes d’autorité, ils étaient tenus dans la main soit par le chef, soit par l’un de ses serviteurs lors d’événements comme des réceptions officielles, des séances de justice traditionnelle et des intronisations.

Chez les Chokwe, de tels objets faisaient partie des reliques familiales. Dans un contexte de filiation matrilinéaire, ils étaient passés de génération en génération de l’oncle au neveu utérin. Les cours des chefs étaient souvent mobiles aux 18e et 19e siècles, spécialement durant la période d'expansion et de colonisation de l’empire chokwe qui devait soumettre de nombreuses ethnies à l’est et au nord de leur pays d’origine, au centre de l’Angola. Par conséquent, les objets régaliens voyageaient aussi.

Boris Wastiau

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Registres d'inventaires historiques

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Central Africa

Central Africa has countless facets and only a few are shown here through sculptures, ritual instruments, weapons and watercolours. In this immense territory, once controlled by powerful African kingdoms, court arts and rituals were asphyxiated first by the slave trade and then by colonisation. In Europe, the public shuddered at the sight of "nail fetishes" and were moved by the drawings of Congolese artists.

Chiefs, Hunters and Warriors

Considered to be sacred kings with supernatural powers, the chiefs of the Chokwe and related groups shouldered a symbolic responsibility in a magical-religious context in addition to their political, military and judicial duties. Until the advent of colonisation, which sounded the death knell for the great chieftaincies, regalia and prestige weapons were produced to demonstrate the opulence of the courts, stimulate trade and control the circulation of gifts and counter-gifts in a subtle system of allegiances.

Bibliograpy

  • Wastiau, Boris. 2008. Medusa en Afrique. La sculpture de l’enchantement. Genève : MEG ; Milan : 5 Continents Editions., fig. 106 p. 204, MEG ET AF 4614

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