Genève, ville durable pour touxtes!

Saviez-vous que 1/3 des personnes sans domicile fixe sont LGBTIQ+?

ODD1 : Pas de pauvreté
Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde

Les personnes LGBTIQ+ sont particulièrement concernées par les questions de précarité et de pauvreté. Les causes sont multiples : discriminations, spécifiquement dans le domaine du travail, inégalités salariales et plafond de verre, obstacles juridiques et administratifs, accès limité aux services sociaux ou encore rejets familiaux - ce qui a pour conséquence qu'on estime que 25 à 40 % des jeunes personnes sans domicile fixe sont LGBTIQ+. A Genève, Le Refuge, structure soutenue par la Ville, prend en charge les jeunes en situation de rejet familial et à risque de sans-abrisme. Les personnes LGBTIQ+ sont confrontées à des difficultés uniques qui doivent être adressées lors de la construction de programmes de lutte contre la précarité. L'éradication de la pauvreté, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+ !

Pour en savoir plus: lgbtiq_strategy_2020-2025_en.pdf

Saviez-vous que 1/5 des femmes lesbiennes ou bies ont subi des discriminations médicales?

ODD 3: Bonne santé et bien-être
Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

Les personnes LGBTIQ+ sont désavantagées dans leur accès à la santé en Suisse. Parmi elles, les femmes lesbiennes et bisexuelles sont particulièrement impactées : près d'un tiers d'entre elles n'ont pas de suivi pour leur santé sexuelle. Les raisons en sont multiples : le corps médical est encore trop souvent peu ou pas formé aux besoins spécifiques des patientes lesbiennes ou bisexuelles, tant en termes de sensibilité que de compétences, la préventions des risques de maladies sexuellement transmissibles pour ce public est presque inexistante, il existe des inégalités dans l'accès à la santé reproductives notamment et du fait des discriminations subies, une proportion importantes des femmes lesbiennes ou bisexuelles font face à la dépression, à l'anxiété et aux addictions. L'association Les Klamydia's, basée à Lausanne, s'engage pour la santé sexuelles des lesbiennes, bi pan et queers ayant une vulve et l'association lesbienne et féministe Lestime basée à Genève propose des consultation en santé sexuelle lesboqueer. La plus grande étude menée sur le sujet en Suisse réalisée en 2022 montre que un cinquième des femmes lesbiennes ou bisexuelles ont subi des discriminations ou des violences médicales. La bonne santé, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!

Pour en savoir plus: La santé des personnes LGBT (admin.ch)

Saviez-vous que 68% des personnes LGBTIQ+ ont vécu des violences au cours de leur scolarité?

ODD 4: Éducation de qualité
Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

Les personnes LGBTIQ+ n'ont pas accès à une éducation de qualité - ou tout du moins égalitaire. D'une part car les discriminations et violences qui peuvent être vécues au sein des familles et de la sphère privée sont également présentes au sein même du cursus scolaire. Selon une vaste enquête menée en Europe en 2013 sur un échantillon de 93'000 personnes LGBTIQ, 68% des personnes interrogées avaient été confrontées à des comportements et violences homophobes ou transphobes au cours de leurs parcours scolaire. Ces discriminations empêchent évidemment les jeunes concerné-e-x-s de se consacrer pleinement à leur cours, voire de terminer une scolarité, créant une forte inégalité d'accès à l'éducation. A Genève, la Fédération Genevoise des Associations LGBTIQ+ intervient dans les écoles avec un programme d'actions de sensibilisation et de formation contre l'homophobie et la transphobie en milieu scolaire. Il est également important de relever que les personnes LGBTIQ+ n'ont presque aucun accès adaptés à des connaissances sur leurs existences dans leurs parcours scolaires. L'accès à une éducation de qualité, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!

Pour en savoir plus: Au grand jour: réponses du secteur de l'éducation à la violence fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité ou l'expression de genre, rapport de synthèse; 2016 - 244652fre.pdf (unesco.org)

Saviez-vous que la majorité des programmes de promotion de l’égalité excluent les femmes trans et intersexes?

ODD 5: Égalité entre les sexes
Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles

Les programmes de promotion de l'égalité entre les genres ont souvent tendance à se concentrer sur les expériences des femmes cisgenres, laissant ainsi de côté les femmes transgenres et intersexes. Cette invisibilisation contribue à marginaliser ces femmes et à négliger leurs besoins spécifiques en matière d'égalité et de droits. Selon une large enquête menée en Europe par l'Agence des droits fondamentaux de l'Union Européenne (FRA) en 2014, quatre personnes trans sur cinq déclarent que des mesures positives visant à promouvoir le respect des droits humains des personnes trans, tels que des plans en faveur de l’égalité, des campagnes publiques ou des services spécialisés, sont très ou relativement rares dans leur pays de résidence.

Ainsi les femmes transgenres et intersexes subissent des discriminations au sein de la société, y compris au sein des mouvements pour les droits des femmes. Reconnaître la diversité des expériences, des sexes et genres, intégrer les femmes trans et intersexes au sein des programmes de promotion de l'égalité, c'est s'engager pour touxtes les femmes et leur permettre un accès équitable aux ressources. Le programme Stop précarité menstruelle de la Ville de Genève est un exemple de programme de soutien - en l'occurrence aux personnes menstruées - qui s'efforce de tenir compte de la diversité des parcours de genre de son public cible. L'égalité des sexes et des genres, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!

Sources : Être « trans » dans l’UE - Analyse comparative des données de l’enquête sur les personnes LGBT dans l’UE (Résumé)

Saviez-vous que pour 1/4 des personnes trans la situation professionnelle se dégrade après le coming-out?

ODD 8: Travail décent et croissance économique
Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

L'accès à un travail décent, permettant un bien-être économique durable est n'est pas le même pour tout le monde. Le taux de chômage est cinq fois plus élevé chez les personnes transgenres que la moyenne de la population suisse. Le chômage touche environ une personne trans sur cinq en capacité de travail. Ce taux plus élevé n’est pas dû au hasard : selon une étude du Centre suisse de compétence pour les droits humains (CSDH), plus de 30% des personnes trans au chômage interrogées ont été licenciées pour cette raison. Le coming-out sur le lieu travail constitue par ailleurs une autre difficulté pour les personnes trans. Le réseau national Transgender Network accompagne les personnes trans dans leur processus de coming-out professionnel et forme les entreprises afin d'offrir un environnement de travail libre de discriminations. Selon le même sondage, le coming-out d’un quart des personnes interrogées a eu pour répercussion une dégradation de la situation professionnelle de celles-ci voire la résiliation de leur contrat de travail. Cette thématique est évidemment en lien direct avec la question de la précarité, dont l'éradication est le premier objectif du développement durable, ainsi qu'avec la question de l'accès à une éducation de qualité, le quatrième objectif du développement durable. Les causes de ces inégalités éducationnelle, économique et en emploi sont multiples, mais proviennent toutes du même endroit : une société inégalitaire et des discriminations à l'encontre des personnes LGBTIQ+. L'accès à un travail décent, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!

Pour en savoir plus: Les droits humains des personnes trans restent peu garantis en Suisse - humanrights.ch

Saviez-vous qu’aucun pays dans le monde n’offre la pleine égalité des droits aux personnes LGBTIQ+?

ODD 10: Inégalités réduites
Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre

Alors que des progrès significatifs ont été faits dans de nombreux états en matière de reconnaissance des droits des personnes LGBTIQ+, notamment en Suisse, d'autres pays ont également vu ces droits, libertés et protections diminuer ces dernières années. Il reste encore beaucoup à faire pour garantir une pleine égalité pour touxtes et une protection complète contre la discrimination et la violence fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et l'expression de genre. Les domaines à aborder sont nombreux: manque d'éducation et de sensibilisation, discriminations sociales, législations discriminatoires, manque de protection juridique et institutionnelle, etc. Ces inégalités qui touchent de manière spécifique les personnes LGBTIQ+ sont des enjeux au sein de chaque pays mais aussi des enjeux de politique internationale et de plaidoyer, notamment dans le cadre de l'Examen périodique universel des États devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève. Dans cette situation, les États ont une responsabilité accrue de prise en charge des personnes LGBTIQ+ en situation de migration forcée, notamment lorsqu'iels sont menacé-e-x-s en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. L'association Asile LGBTIQ+ soutenue par la Ville de Genève, s'engage en faveur des personnes LGBTIQ+ en situation de migration forcée. La réduction des inégalités, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!

Pour en savoir plus: LGBT+ Rights - Our World in Data

Saviez-vous qu’il n’y a eu que 3 personnes trans élues dans l’histoire de la Suisse?

ODD 11: Villes et communautés durables
Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables

Les représentations sont importantes, mais quand on parle de personnes élues dans les législatifs et les exécutifs, l'enjeu est encore plus grand : il s'agit pour tous les groupes humains de faire partie des organismes qui prennent des décisions à leur sujet. En Suisse, seules trois personnes trans ont été élues à ce jour : une Genevoise, une Bâloise et un Tessinois. La représentation politique de personnes transgenre leur permet d'apporter une expertise précieuse et une perspective unique aux processus politiques. L'élection de personnes transgenres au sein des gouvernements et des parlements contribue directement à la réalisation de l'objectif de développement durable 11 des Nations unies, qui vise à créer des villes et des communautés ouvertes, inclusives, sûres et durables pour tous. En assurant une représentation politique équitable et en promouvant l'inclusion des personnes transgenres, nous travaillons vers la création de sociétés où chaque personne peut vivre pleinement sa vie, sans crainte de discrimination ou de marginalisation. L'association Epicène, basée à Genève, s'engage pour faire évoluer l’inclusion des diversités, notamment trans*, en tenant compte de toute les intersectionnalités possibles. Construire des villes et communautés durables, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!

Sources: Annick Ecuyer, femme transgenre, entre au Conseil municipal - Le Temps et https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_LGBT_en_Suisse

Saviez-vous que le changement climatique impacte particulièrement les personnes LGBTIQ+?

ODD 13: Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions

Les personnes LGBTIQ sont souvent plus vulnérables aux effets du changement climatique en raison de facteurs sociaux, économiques et politiques qui les rendent plus exposées aux risques. On constate une augmentation des violences à leur encontre et une baisse des programmes de protection suite aux catastrophe climatiques. Les programmes d'urgence, d'hébergement ou d'aide ne prennent dans la majorité des cas pas en compte les besoins spécifiques des personnes LGBTIQ+, voire ne leur sont tout simplement pas ouverts, ce qui les vulnérabilise d'autant plus face aux crises climatiques. De plus, ces crises faites de catastrophes naturelles engendrant pertes de logement ou des moyens de subsistance et des déplacements forcés sont hautement traumatisantes pour les personnes qui les vivent et là encore, les inégalités préexistantes en terme de santé désavantagent les personnes LGBTIQ+. Il est essentiel de prendre en compte les besoins et les réalités spécifiques des personnes LGBTIQ dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques climatiques, en conformité avec l'Objectif de Développement Durable 13 des Nations Unies. L'association suisse PRISMI soutient dans cette perspective des projets en faveur des populations LGBTIQ+ portés par des organisations locales. En adoptant une approche inclusive et respectueuse de la diversité des identités et des expériences, nous renforçons la justice sociale et environnementale et œuvrons ensemble vers un avenir durable pour touxtes. La lutte contre le changement climatique et ses répercussions est en enjeu LGBTIQ+!

Pour en savoir plus: Left Out and Behind: Fully Incorporating Gender Into the Climate Discourse | New Security Beat, The Climate Crisis is an LGBTQIA+ Issue | The Climate Reality Project et New climate report acknowledges women’s health and LGBTQ+ issues (19thnews.org)

Saviez-vous que 69 pays dans le monde condamnent l’homosexualité, dont 11 par la peine de mort?

ODD 16: Paix, justice et institutions efficaces
Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous

L'objectif du développement durable 16 vise à promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives, en garantissant l'accès à la justice pour touxtes et en établissant des institutions efficaces et responsables à tous les niveaux. Dans cette optique, la condamnation de l'homosexualité, en particulier par la peine de mort, constitue une violation flagrante des droits humains fondamentaux et une atteinte à l'égalité et à la dignité de tous les individus. Les gouvernements qui criminalisent l'homosexualité violent les principes démocratiques et affaiblissent la légitimité de leurs institutions. En défendant les droits humains, en promouvant la diversité et l'inclusion, en renforçant les institutions démocratiques et en coopérant au niveau international, nous pouvons contribuer à créer un monde plus juste, pacifique et respectueux des droits de tous les individus, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. L'association internationale lesbienne, gay, bisexuelle, trans et intersexe ILGA World s'engage pour un plaidoyer international en faveur des droits humains LGBTIQ+. La paix, la justice et des institutions efficaces, conditions du développement durable, sont des enjeux LGBTIQ+!

Source: Dans 69 pays sur 193, l’homosexualité est interdite (inegalites.fr)

Saviez-vous que seuls 0.35% des fonds de coopération internationale sont dédiés aux personnes LGBTIQ+?

ODD 17: Partenariats pour la réalisation des objectifs
Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser

L'ODD 17 encourage le renforcement des partenariats mondiaux pour la réalisation des objectifs de développement durable. Dans cet esprit, il est essentiel de reconnaître les besoins spécifiques des personnes LGBTIQ+ dans les programmes de coopération internationale. En augmentant la part des fonds alloués à ces populations, nous renforçons notre engagement envers des partenariats inclusifs et équitables. Les personnes LGBTIQ+ sont souvent marginalisées et exclues des services de base, de l'emploi décent (ODD8) et de l'éducation (ODD4).

Selon le dernier rapport sur les ressources mondiales du Global Philantropic Project, la part des financements destinés à la communauté LGBTIQ+ mondiale demeure extrêmement faible par rapport aux fnancements des fondations et des gouvernements donateurs en général. En 2019-2020, l’ensemble des financements LGBTIQ+ représentaient moins de 0.35 % des financements provenant de fondations à travers le monde et moins de 0.04% des financements provenant de gouvernements donateurs. Ces ressources sont également très inégalement réparties entre les régions. A titre d'exemple, le même GPP a publié en collaboration avec Egides un rapport montrant que seuls 1% des ressources allouées aux projets LGBTIQ+ dans le monde le sont dans les territoires francophones.

En augmentant les fonds de coopération internationale dédiés à ces populations, nous contribuons à réduire les inégalités et à promouvoir l'inclusion sociale et économique pour touxtes, conformément à l'ODD 10 - Réduction des inégalités. Ces fonds de coopération internationale sont primordiaux pour protéger et promouvoir les droits fondamentaux des personnes LGBTIQ+. Ils sont aussi une opportunité de s'engager pour le soutien des programmes de santé adaptés aux besoins des personnes LGBTIQ+ (ODD3), notamment en matière de santé mentale, de lutte contre le VIH/SIDA et d'accès aux services de santé sexuelle et reproductive. En investissant dans les personnes LGBTIQ, nous contribuons à créer des sociétés plus inclusives, diversifiées et résilientes et nous nous engageons dans un avenir plus juste, égalitaire et prospère pour touxtes. Le développement de financements et partenariats mondiaux, condition du développement durable, est un enjeu LGBTIQ+!