Programme

«Troisième genre: voyage à travers des identités à géométrie variable»

Conférence de Niko Besnier, professeur d’anthropologie culturelle à l’Université d’Amsterdam, organisée en collaboration avec le Service égalité et les Etudes genre de l’Université de Genève

Toutes les sociétés présentent des individus dont l’identité de genre ne correspond pas aux normes sociales. Des garçons efféminés ou des filles «garçons manqués», jusqu’aux personnes transgenres, ces identités définissent toute une gamme hétérogène de comportements et de pratiques sociales et culturelles pas toujours bien acceptées socialement. Pourtant dans le monde, certaines sociétés traditionnelles leur reconnaissent une place et une utilité sociales, en opposition, parfois violente, avec la vision occidentale binaire du genre. Cela en fait-il pour autant des modèles plus égalitaires?

En se basant sur sa connaissance des sociétés des îles de la Polynésie, l’anthropologue Niko Besnier montrera que les catégories de genre sont historiquement instables et leur distribution géographique compliquée. Il questionnera l’articulation de ces identités avec le reste de la société dans laquelle elles évoluent, ainsi que leurs relations avec les mouvements identitaires mondiaux, ces personnes jouant souvent un rôle de médiateurs et médiatrices culturel-le-s et d’agent-e-s de changement social.

Niko Besnier est professeur d'anthropologie culturelle à l'Université d'Amsterdam et dirige la revue American Ethnologist. Dans son dernier ouvrage Gender on the Edge: Transgender, Gay, and other Pacific Islanders (University of Hawai‘i Press, 2014), il expose ses recherches ethnographiques sur le genre et les sexualités dans les îles du Pacifique.

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«Malala, pour le droit des filles à l’éducation»

Rencontres avec Raphaële Frier, auteure de livres pour enfants

Raphaële Frier est née à Lyon en 1970 et vit désormais à Marseille. Elle a étudié la psychologie et les sciences de l’éducation. Elle est auteure et également enseignante dans une classe d’accueil pour des élèves primo-arrivant ne parlant pas encore très bien le français.

Elle écrit depuis toujours sur des carnets, des cartons, des cahiers... La littérature jeunesse, le goût de lire, de transmettre des histoires, des mots, des images, c’est son quotidien. Elle publie depuis 2009, des albums jeunesse et des romans pour les jeunes lecteurs et lectrices ainsi que les adolescent-e-s.

En 2015, elle publie aux Editions Rue du monde, l’histoire de Malala, cette jeune pakistanaise luttant pour le droit des filles à l’éducation et devenue Prix Nobel de la paix en 2014 à l’âge de 17 ans. Mais comment évoquer un sujet si difficile, si complexe, avec des enfants? Avec des mots simples et des phrases courtes, elle retrace la vie de la jeune fille. Elle dresse un portrait plein d’optimisme du combat de Malala. Les illustrations d’Aurélia Fronty vont également dans ce sens. A la fin, quelques pages documentaires viennent compléter les informations transmises dans l’album.

«Cœurs migratoires»

Spectacle d’après des récits de femmes migrantes

Avec Cœurs migratoires, Casilda Regueiro nous offre en partage des contes lumineux, portés par l’universalité de ce qui fonde notre condition humaine: le désir d’une vie meilleure, la peur, l’amour, les résiliences, la force de vie, les espoirs, les rencontres, les épreuves et les joies traversées.

Dans une époque contemporaine désemparée devant l’ampleur tragique de la situation des migrant-e-s, face aux peurs que certain-e-s brandissent, Cœurs migratoires est une ode sensible et chaleureuse au courage de ces héroïnes migrantes presque ordinaires, à la richesse de ces rencontres humaines, un hymne positif à la solidarité et à la tolérance.

Ce spectacle est inspiré du livre Cœurs migratoires, 12 récits de femmes migrantes vivant à Genève, un projet mené en 2016 par F-Information et le Service social de la Ville de Genève.

Durée du spectacle: 60 minutes
Création & interprétation: Casilda Regueiro
Mise en scène: Patrick Mohr
Textes: Pierre Rosat
Adaptation: Casilda Regueiro et Mylène Pétremand

«Malala, pour le droit des filles à l’éducation»

Rencontres avec Raphaële Frier, auteure de livres pour enfants

Raphaële Frier est née à Lyon en 1970 et vit désormais à Marseille. Elle a étudié la psychologie et les sciences de l’éducation. Elle est auteure et également enseignante dans une classe d’accueil pour des élèves primo-arrivant ne parlant pas encore très bien le français.

Elle écrit depuis toujours sur des carnets, des cartons, des cahiers... La littérature jeunesse, le goût de lire, de transmettre des histoires, des mots, des images, c’est son quotidien. Elle publie depuis 2009, des albums jeunesse et des romans pour les jeunes lecteurs et lectrices ainsi que les adolescent-e-s.

En 2015, elle publie aux Editions Rue du monde, l’histoire de Malala, cette jeune pakistanaise luttant pour le droit des filles à l’éducation et devenue Prix Nobel de la paix en 2014 à l’âge de 17 ans. Mais comment évoquer un sujet si difficile, si complexe, avec des enfants? Avec des mots simples et des phrases courtes, elle retrace la vie de la jeune fille. Elle dresse un portrait plein d’optimisme du combat de Malala. Les illustrations d’Aurélia Fronty vont également dans ce sens. A la fin, quelques pages documentaires viennent compléter les informations transmises dans l’album.

«Féminismes d’ici et d’ailleurs: regards sur la diversité des luttes pour l’égalité»

Table-ronde organisée en collaboration avec Bloom and Boom et la Marche mondiale des femmes

Le mouvement des femmes est composé d’une multitude de courants, qui s’inscrivent dans des histoires et des contextes sociaux divers. Hétérogènes, les luttes féministes le sont, ici comme ailleurs. Féministes arabes, africaines, indiennes ou européennes, féministes universalistes, radicales, postcoloniales, queers ou écoféministes… Quels sont les enjeux qui les divisent et ceux qui les rassemblent?

Les objectifs de cette table ronde sont de proposer un espace de discussion et d’échange sur la diversité des féminismes ici et ailleurs, un éclairage sur les points de convergences et de divergences entre les différents courants et les différentes formes d’engagement, ainsi que sur les manières de se rassembler et de porter des revendications sur la scène politique, tant au niveau international que local.

Intervenantes:

• Aichatou Outtara, auteure du blog Afrofeminista
• Hanane Karimi, doctorante en sociologie à l'Université de Strasbourg, ex porte-parole des Femmes dans la mosquée, co-auteure de Voiles et préjugés aux éditions Melting Book.
• Assitan Diallo, sociologue féministe et présidente de la branche malienne de l’Association des femmes africaines pour la recherche et le développement (AFARD).
• Aurélie Leroy, historienne et chargée d'étude et de diffusion pour le CETRI, coordinatrice de la rubrique "Le sud en mouvement" (en remplacement de Florence Tercier, directrice du programme Issues affecting women de la Fondation Oak)

Modération: Caroline Dayer, chercheuse et auteure, formatrice et consultante, experte des questions de violence et de discrimination, de genre et d'égalité.

«Féminismes du Sud : entre contribution au développement et reproche d’occidentalisation»

Rencontre avec Assitan Diallo, sociologue, organisée en collaboration avec la Délégation Genève Ville Solidaire (DGVS), la Fédération genevoise de coopération (FGC) et le Centre genre de l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID)

Quelles luttes pour l’égalité dans les pays du Sud? En quoi le(s) féminisme(s) peu(ven)t-il(s) participer au développement? Comment aborder ces enjeux de manière concrète dans les projets et avec les partenaires? Intégrer le genre dans les projets de développement, est-ce de l’ingérence?

Intervenante:
Assitan Diallo, de nationalité malienne, réside à Bamako. Sociologue, chercheuse féministe comme elle se définit, elle travaille notamment sur la thématique de la justice transitionnelle dans une perspective genre. Elle est aussi présidente de la branche malienne de l’Association des femmes africaines pour la recherche et le développement (AFARD). Consultante, elle est impliquée dans des initiatives de plaidoyer et de lobbying et participe à des débats publics sur les questions de genre. Elle enseigne également dans le cadre du CAS en genre et développement de l’IHEID.

Modération:
Liliana Soler, présidente de la commission technique de la FGC et enseignante dans le Master Politiques et Pratiques du Développement (DPP) de l’IHEID.

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«Un homme sans femme, c'est comme un âne sans pattes: histoires de femmes futées et courageuses qui ne comptent pas pour du beurre»

Contes de Caroline Langendorf

Dans ce spectacle, les femmes sont de véritables héroïnes, très éloignées de l’image classique de princesses qui attendent le prince charmant. A travers les aventures de Giulia la Napolitaine, Fleur de Prairie l’Indienne ou encore Jeanne la Genevoise, la conteuse Caroline Langendorf nous propose une vision rafraîchissante et originale du féminin dans les contes.

Chez Caroline Langendorf, narration et interprétation sont toujours intimement mêlées. Son énergie et son sens théâtral lui permettent de donner vie à toutes sortes de personnages. Conteuse depuis vingt ans, elle raconte et interprète ses histoires dans tous les lieux où les contes se disent avec passion et s’écoutent sans modération.

«Le Monde des Femmes Suisse»

Vernissage d’un guide touristique pour découvrir la Suisse à travers le regard et les expériences des femmes

L’association Women in action Worldwide (WaW) publie Le Monde des Femmes Suisse, un nouveau guide de voyage sur la Suisse, 3e volume de la collection Le Monde des Femmes. Cet ouvrage donne la parole aux Suissesses, lesquelles emmènent les lecteurs et lectrices vers plusieurs destinations phares du pays : bassin lémanique, Alpes, Jura, Berne, Zurich, lac des Quatre-Cantons, Tessin.

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«Le pouvoir de l’injure»

Vernissage du dernier ouvrage de Caroline Dayer

Présentation du nouvel ouvrage de Caroline Dayer, intitulé Le pouvoir de l’injure. Guide de prévention des violences et des discriminations (2017, Editions de l’Aube) et de la version poche de Sous les pavés, le genre. Hacker le sexisme (Editions de l’Aube).

Signature et apéritif.

«Mes héroïnes : des femmes qui s’engagent»

Café femmes avec Manon Schick, organisé par le Groupe 208 «Droits des femmes» d’Amnesty International

Dans le cadre de la Journée Internationale des femmes et de la sortie de son livre, Manon Schick racontera le destin de Nareen Shammo, la journaliste irakienne devenue militante, de Leila Alikarami, l’Iranienne qui veut abolir les lois discriminatoires, ou encore de Marisela Ortiz, l’enseignante mexicaine sur la trace des filles disparues… Autant de défenseuses des droits des femmes qui ont inspiré son engagement.

Manon Schick, journaliste et directrice générale de la section suisse d’Amnesty International, a milité dès son plus jeune âge pour les droits humains, notamment en Afrique et en Amérique du Sud. Elle est l’auteure de Mes héroïnes : des femmes qui s’engagent (Favre, 2017).

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«A-t-on toujours eu un genre?»

Conférence de Sébastien Chauvin, organisée par l’Institut des Etudes genre, dans le cadre de son cycle de conférences publiques

Avons-nous vraiment besoin d’un vrai «genre» ? Si la notion de sexe a fait depuis longtemps l’objet d’analyses critiques sur ses variations historiques et sa construction biomédicale, la notion de genre a surtout été appréhendée de manière transhistorique comme «catégorie utile d’analyse» et non comme objet à analyser. Le contraste ne pourrait pas être plus grand avec l’histoire de la «sexualité», dont l’un des axiomes fondateurs est qu’on n’en a pas toujours eu une. Alors que sexe, genre et sexualité sont trois formations étroitement liées, peut-on donc continuer à considérer qu’on a toujours eu un «genre» ?

Cet exposé, au carrefour de l’épistémologie critique et de l’histoire sociale, proposera une réflexion sur les questions qui émergent lorsqu’on entreprend d’appréhender le sexe, le genre et la sexualité comme catégories de la pratique et expériences historiques. L’idée du genre comme construction sociale est elle-même une construction sociale : elle est au minimum réelle dans ses conséquences. Une perspective féministe matérialiste ne peut donc se contenter, armée de sa puissante définition systémique du genre, de révoquer les autres comme dépassées. La réalité n’a jamais tort, et l’exposé considèrera ces autres concepts (par exemple «les genres» au pluriel) non comme des erreurs mais comme des faits historiques et tentera d’expliquer comment leur nécessité sociale résiste à leur faiblesse analytique.

Sébastien Chauvin est sociologue et professeur associé au Centre en Etudes Genre de l’Université de Lausanne, ancien directeur de l’Amsterdam Research for Gender and Sexuality à l’Université d’Amsterdam. Ses recherches portent sur le genre, la sexualité, les inégalités sociales, les migrations internationales, la sociologie du travail et l’épistémologie. Il est l’auteur, avec Laure Bereni, Alex Jaunait et Anne Revillard, de l’Introduction aux études sur le genre (De Boeck, 2e édition 2012) et avec Arnaud Lerch, de Sociologie de l’homosexualité (La Découverte, 2013). Ses axes de recherche actuels dans le domaine du genre et de la sexualité explorent la construction sociale du sens des relations sexuelles dans le contexte d’inégalités diverses (ethniques, économiques, civiques), les transformations des identités lesbiennes, gaies, bi et trans à travers l’espace social et ethnoculturel, ainsi que les controverses récentes autour de la vérité du sexe, de la race et de la filiation.

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